13 Octobre 2008
Olivier Ezratty dégage les tendances parmi les start-ups en quêtes de fonds et de notoriété.
Dans le domaine ecommerce il regroupe les acteurs en 3 catégories:
Pour qu'un service fasse vivre une société dans l'e-commerce, il faut qu'il soit plus rentable à externaliser qu'à faire en interne chez le marchand. Et cela doit être valable chez assez de e-marchands pour constituer un marché.
C'est assez clair sur la problématique des paiements, tant la sécurisation des machines peut coûter une fortune. C'est beaucoup moins évident pour le reste: Les fonctionnalités de social shopping peuvent être développé très intelligement par des boutiquiers en ligne. Quant au logiciel et à la marque blanche, la mutualisation se heute souvent aux spécificités de chaque typologie produit.
Un autre paramètre qui doit entrer en ligne de compte pour ces start-ups et leurs investisseurs: L'origine de la concurrence.
Jusqu'à présent il était clair pour tout le monde que les principaux concurrents potentiels étaient les autres jeunes pousses sur le même crénau. Le facteur de succès était donc la vitesse de l'exécution.
Il m'est avis que de plus en plus de concurrence va provenir directement d'e-marchands qui ont développé en interne un savoir faire parfaitement commercialisable.
Amazon a déjà tracé la voie en proposant des services de marketplace, puis d'hébergement informatique. A quand la proposition d'outsourcing globale de toute la chaîne de valeur ?
C'est également la voie qu'empruntent des acteurs plus hexagonaux comme Pixmania et RDC avec leurs places de marché. Dans le retail classique et la VAD historique, les exemples ne manquent pas de filiales dédiées à un service métier issues du savoir faire d'un acteur de premier plan.
Dans ce cas, le facteur clef de réussite peut bien évoluer. Pour autant que le marchand en question ait déjà sa rentabilité, il peut se permettre de peaufiner bien plus longtemps son service puisqu'il y trouve déjà lui même son retour sur investissement.
Je suis donc assez surpris au final de trouver dans cette sélection très high-tech des services très facilement internalisables alors que des pans entiers du besoin sont absents et demandent des moyens hors de portée de bien des e-commerçants: production video et contenus riches, e-logistique globale, leviers de fidélisation...