25 Août 2008
J'écoutais ce matin le représentant des guides de Chamonix témoigner à propos de l'avalanche meurtière de ce week end (dans les pentes du Mont Blanc du Tacul).
En montagne, les pierres et les séracs sont des dangers objectifs: Ils existent et sont malheureusement imprévisibles et imparables.
Quel que soit le degré de préparation et les mesures de précaution, il est impossible de réduire leur risque à zéro.
Tout le contraire des risques liés à la météo, à l'équipement et surtout à la condition physique qui sont subjectifs.
Cet accident m'a rappelé un souvenir de montagne: Cela se déroulait durant mon stage final du brevet d'état de moniteur de ski, à l'ENSA de Chamonix.
Quartier libre le week end: Excellente neige de fin de saison et groupe de jeunes moniteurs en pleine forme. Après une matinée d'aller-retours sur les Grands-Montets nous avions filé vers l'Aiguille du Midi pour la dernière descente de la journée de la vallée blanche.
Lors de cette descente, nous avons observé deux randonneurs. ils remontaient la vallée sur une des pentes nord. Nous nous demandionst si nous n'aurions pas du tenter le Mont Blanc ce jour là...
Tout à coup un énorme sérac s'est détaché, environ 500 mètres plus haut.
Nous avons donc eut droit à un spectacle effroyable de plusieurs seconde:
En haut de la montagne se formait une énorme avalanche d'environ 100m de large.
En bas de la pente les deux randonneurs avançaient droit dans sa trajectoire: Inconscients du danger, la courbure de la pente leur avait caché la chute du Sérac et la neige étouffait le bruit de l'avalanche.
Quel sentiment d'impuissance de voir un tel accident se précipiter dans pouvoir rien faire !
Fort heureusement cette fois là les deux randonneurs eurent le temps de détaler lorsque la coulée déboula dans leur champ de vision.
Il ne s'en fallut que de quelques mètres pour que l'un ne termine dans les crevasses de la vallée blanche...
Ce week-end d'autres ont eut moins de chance.
J'ai retrouvé sur Flickr un cliché des séracs situés dans la zone ou s'est déroulé le drame (photo prise ce printemps par Yvan Lemeur).
Quand un tel mur de glace s'effondre, on imagine aisément les dégâts qu'il peut causer en contrebas !